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HISTOIRE DE LA MAISON DE RETRAITE

NOTRE DAME DU BON SECOURS

Août 1929
La providence intervient pour faire faire un pas en avant au projet de maison de famille ou hospice pour vieillards et infirmes. Mr J. Romeyer et son épouse Claudine, maintenant retirés des affaires, offrent à l'Oeuvre en projet, leur maison et deux jardins qu'ils ont dans le voisinage du bourg. L'immeuble est situé sur la place, endroit appréciable pour les vieux qui de leur banc, devant la porte, ou de leur fenêtre pourront assister aux évènements de notre vie.
Sans doute il y a des aménagements à faire à l'intérieur et à l'extérieur quelques dégagements pour avoir un peu plus d'air et de lumière.
L'offre ainsi faite à la paroisse est assez importante, mais si nous acceptons, nous devons, cela va de soi, accepter aussi les conditions mises à cette offre. La première est que l’œuvre fonctionne de suite.
Les dons viendront qui assureront l'avenir. Il faut que l’œuvre puisse disposer chaque année, pendant les cinq ans à venir d'une somme de neuf à dix mille francs. Ne faut-il pas au moins cela pour la nourriture, les soins, les faux frais, les impôts, les assurances, etc... d'une maison de cinq ou six personnes.
Tout n'est pas à chercher, un tiers de cette somme est déjà trouvé. De plus, les personnes qui viendront là, prendre leur retraite, paieront une pension au taux fixé par le Comité, ce qui fera encore un apport pour arriver aux dix mille.
En attendant que le Comité soit constitué légalement, que les personnes qui s'intéressent à cette oeuvre veuillent bien s'en ouvrir à M. Chalaye ou à Mme la Baronne de Montlaville ou à Mme Neyret ou M. Le Curé.
Dons déjà faits : Mme Vve Malfrayt à son décès, 10 000 francs ; La Riveraine (Jeu de boules de Bransac), 50 francs.
Septembre 1929
Nous pouvons annoncer que Madame la Supérieure Générale des Sœurs de St Joseph a promis d'envoyer, à la fin de septembre, une sœur infirmière, ayant l'habitude des malades, et capable de diriger l’œuvre naissante. D'autre part, les sœurs de la communauté de Beauzac sont toutes disposés à prêter leur concours et tout leur dévouement. Dès le mois d'octobre, par conséquent, la maison de retraite pourra recevoir les personnes qui se présenteront. La première condition mise par les donateurs sera ainsi remplie.
L’œuvre sera sous la direction et la responsabilité d'une association de personnes qui veulent bien se dévouer au bien public. Leur association sera réglée par la loi des associations.
Les statuts seront établis et déposé en temps voulu.
L'association deviendra propriétaire des immeubles offerts par les époux Romeyer ; elle pourra recevoir tous les dons faits à l’œuvre ; c'est elle gérer l'immeuble et les fonds et assurera la bonne marche de la maison.
De qui se composera l'Association ?
Ont été nommés :
Présidents : M. J. Chalaye ; Mme J.B. Neyret de Confolent. Membres : Baronne de Montlaville ; M .J. Bonnet de Beauzac ; M. R. Vachon de Beauzac. Trésorier : M. J. Saby de la Croix de l'Horme. Secrétaire : M. J. Garnier de Beauzac.
Seront inscrits comme membres fondateurs et auront voix délibérative à toutes les décisions de l'association, ceux qui s'engageront à donner 1 000 francs par an, pendant 5 ans.
Seront inscrits comme membres bienfaiteurs, ceux qui s'engageront à donner chaque année pendant cinq ans, 500 francs et au-dessous, jusqu'à 100 francs.
Première liste de souscriptions :
Ont souscrit comme fondateurs, c'est à dire s'engageaient à verser 1 000 francs par an pendant cinq ans : Baron de Chapuis-de-Montlaville ; Famille Doguet Chauvin Neyret.
Souscrivent comme bienfaiteurs, c'est à dire s'engageaient à verser au moins 100 francs pendant cinq ans : M. J. Chalaye-Aubert (premier versement) 1 000 francs ; M. R. Vachon (premier versement) 1 000 francs ; M. J. Bonnet, 100 francs ; M. l'abbé Arsac, 100 francs.
Octobre 1927
La commission chargée de recueillir les dons et de s'occuper de l'installation d'une maison, a reçu des époux Romeyer un écrit par lequel ils retirent le don qu'ils se proposaient de faire de leur immeuble. De ce fait le projet subira des retards et des modifications mais ne sera point abandonné.
Nous avons la joie d'annoncer l'arrivée, cette semaine, d'une sœur garde-malade. Elle nous est envoyée de chez les sœurs St Joseph du Puy. Sœur Thérèse sera à la disposition des malades et uniquement des malades. Son expérience, son dévouement, seront, en bien des cas, d'un grand secours.
Décembre 1927
Le Comité qui s'occupe de cette oeuvre, s'est réuni le 22 novembre, et a mis au point un projet de statuts qui lui permettra de recevoir officiellement tous les dons que les personnes charitables voudront bien lui remettre.
En attendant le Comité, avec les revenus du capital déjà acquis, pourvoit à l'entretien de la religieuse garde-malade. Ses soins pour ceux qui la demandent sont absolument gratuits, mais les personnes aisées qui le peuvent auront à cœur de payer une juste rémunération de ses services.
Janvier 1930
Le Comité possède à ce jour, d'abord une somme de onze mille francs, plus un don de cinq mille francs de M. le Baron de Chapuys-Montlaville ; un don également de la famille Doguet-Neyret-Chauvin. C'est donc vingt et un mille francs de capital ou mille francs à peu près de revenus dont dispose le Comité de l'hospice en projet. Le revenu est employé à rétribuer en partie la sœur garde-malade.
Quelques personnes ont remis de petites sommes dont voici la liste : Mme Vve Aulagnier, 100 francs ; M. F. Proriol, 200 francs ; Anonyme de St Etienne, 100 francs ; Mme Lagier-Durieu, 150 francs ; M. J. Pontvianne, 10 francs.
Janvier 1932
Le Comité a fait aménagé quatre à cinq chambres dans le local mis à sa disposition par les sœurs St Joseph.
Quelques personnes trouvent l'endroit mal choisi, et aurait préféré autre chose. Hélas ! le Comité disposait de trop peu d'argent pour songer à faire bâtir ou à acheter.
Et puis dans un autre bâtiment il aurait bien fallu installer une sœur ou deux. Et le moyen de les faire vivre ?
Le Comité‚ avec ses quelques milliers de francs ne pouvait pas faire mieux que ce qu'il a fait. Pour ouvrir un hospice comme on le rêvait, la loi exige que dix mille francs au moins de revenu soient assurés c'est à dire un capital de trois cent mille francs sans parler de bâtiment et autre conditions.
Juillet 1932
Un peu plus de mobilier et de linge serait à souhaiter. Nous sommes heureux d'annoncer que notre sœur infirmière après avoir suivi, au Puy des cours de la Croix Rouge préparatoires au brevet d'infirmière a passé brillamment l'examen. Elle a été admise dans les premiers rangs au Diplôme d'Infirmière de la Croix Rouge.
Août 1932
Le dimanche 21 août après la seconde messe eut lieu la Bénédiction de l'Asile des Vieillards. L'entrée était décorée de fleurs et de drapeaux, des fleurs également tout le long de l'escalier et dans chacune des six chambres. Tout était reluisant de propret‚ et par sa porte entr'ouverte chaque chambrette offrait l'aspect le plus encourageant.
L'annonce de la bénédiction faite à toutes les messes, l'invitation adressée à tous de venir visiter l'installation avait attiré un grand nombre de paroissiens qui se pressaient dans la cour. Au premier rang les membres du comité et M. le Maire de Beauzac.
M. le Curé en habit de chœur et en étole commença par adresser quelques paroles de remerciements à tous les bienfaiteurs de l’œuvre, puis il procéda à la cérémonie de la bénédiction, et, suivi de M. le Vicaire il entra dans la nouvelle maison s'arrêtant devant chaque chambre pour laisser tomber l'eau bénite et les paroles liturgiques de la bénédiction.
Le public dès lors put entrer à son tour et admirer l'heureuse disposition des chambres, du couloir, de l'escalier. Chacun put se rendre compte que le petit asile de vieillards ‚tait enfin une réalité. Disons en terminant que l'asile est ouvert à tous et que le comité‚ et les sœurs feront tout leur possible pour aider ceux qui n'auraient pas toutes les ressources voulues.
Après leur visite à l'asile beaucoup de visiteurs laissèrent une offrande, une généreuse offrande puisqu'il fut remis au comité 175 francs.
Dons : anonyme de St Etienne, 50 francs ; Capitaine de Vaisseau et Madame Laboureur, 200 francs.
Novembre 1932
Il a été reçu ce mois :
M. l'Abbé‚ Doutre, curé de Beaulieu, 50 francs ; anonyme de Beauzac, 50 francs ;anonyme de Beauzac, 12 francs ; dons reçus par M. Saby, 50 francs.
Divers dons de linge ont été aussi les bienvenus, merci à tous les donateurs.
Décembre 1932
Nommons nos bienfaiteurs :
M. Proriol Maire, 3000 francs ; Mme et M. Brunon avocat St Etienne, 500 francs ; anonyme de Beauzac, 100 francs ; anonyme, 10 francs ; anonyme, 5 francs.
Janvier 1933
Reçu pour l'asile : Famille J. M. Poncet de Liorac, 100 francs ; anonyme, 50 francs ; anonyme, 20 francs ; les parents de J. Varenne, 25 francs ; anonyme, 10 francs ; un colis de linge pour les vieillards.
Février 1933
Une grande amélioration apportée ces derniers temps à l'Asile des Vieillards, c'est l'installation du chauffage. La Providence nous a fait avoir à des conditions inespérées un appareil complet de chauffage central et presque à l'état neuf.
Les ouvriers qui ont fait l'installation ont pu en dédoublant quelques radiateurs un peu trop grands en adapter un à chaque pièce, toutes les chambres ont leur radiateur. Voilà une installation définitive, et les vieux d'être assurés d'être au chaud à l'avenir.
Reçu pour l'asile : E. M., 50 francs ; Famille Laniel de Bransac, 100 francs.
Avril 1933
Reçu pour l'Asile : M., 100 francs ; de défunte Catherine Ollagnon du Suc, un char de bois.
Mai 1933
Le bon Dieu ‚prouve les siens ; l'épreuve en effet a touché notre petit asile de vieillards. La bonne sœur infirmière à la suite de trop longues fatigues a dû suspendre son service pour recevoir à son tour les soins des médecins. Trois semaines de traitement à St Etienne semblent bien avoir enrayé le mal. Sœur Thérèse est revenue non pas tout à fait guérie mais convalescente.
Juillet 1933
Nos sœurs qui se dévouent de toute leur âme à ces vieillards malades remercient les personnes qui ont eu l'attention bien délicate de leur remettre pour les malades des dons en nature : beurre, oeufs, etc... , des douceurs.
Nous devons adresser également les remerciements les plus reconnaissants à M. Barrasson de Bas qui au moment du règlement des comptes a bien voulu faire en faveur de l'asile une remise de deux cents francs sur le prix de l'installation du chauffage central.
Août 1933
On ne peut oublier que c'est grâce à une humble femme du pays, Mme Vve Malfrayt que l'Asile a pris naissance. Pour perpétuer son souvenir le comité a l'intention d'inscrire son nom sur un tableau exposé dans la salle d'entrée de l'asile avec celui des autres bienfaiteurs qui auront collaboré à une oeuvre si utile au pays.
Le dimanche 13 août la Grand Messe sera célébrée pour le repos de l'âme de Mme Vve Malfrayt et de tous les autres bienfaiteurs défunts de l'Asile.
Octobre 1933
M. Le Curé‚ a reçu pour l'Asile :
Anonyme de Beauzac, 100 francs ; Mathieu Merle de Chazelet, 100 francs ; Le commandant et Mme Chomel de Jaurieu, 100 francs ; Mme de Montlaville et ses enfants, en souvenir de M. de Montlaville, 5000 francs. Ce dernier don a servi à payer en partie les réparations et l'installation de l'Asile. Anonyme d'un village, 50 francs.
Novembre 1933
Dons reçus :
De M. Richond, 100 francs ; d'un anonyme, 20 francs ; d'un anonyme, un fauteuil.
Un char de bois pour allumer les feux serait le bienvenu.
Notre maison de retraite, dite du Bon Secours, a fonctionné dans l'immeuble qui sert aujourd'hui au cabinet médical du Dr Balay.
A l'époque de Sœur Thérèse, seule une dizaine de pensionnaires pouvaient y trouver refuge ; par la suite, au moment de son départ pour Rosières, une autre sœur de St Joseph la remplaça à la direction, ce fut sœur Odile.
Cette maison régie par la loi de 1901, était totalement indépendante, mais les municipalités successives apportèrent leur concours à la bonne marche de l'établissement, de même que la population par ses dons.
Nous avons vu précédemment la composition du 1er bureau, avec comme président M. Joseph Chalaye, il fut remplacé par Mathieu Proriol, puis par son fils Alphonse Proriol et actuellement par son petit fils Jean Proriol, député maire de Beauzac.

Mais depuis ses origines la maison de retraite a bien changé ; devant son succès il était urgent de trouver un autre emplacement pour prévoir son agrandissement. La municipalité trouva un terrain dans le premier lotissement de Beauzac, au lieu dit "Le Verdoyer". Une nouvelle construction fut projetée, et grâce … d'efficaces interventions, l'Office HLM de la Haute-Loire construisit le foyer que nous connaissons actuellement.
Pour meubler le foyer, le comité de direction lança auprès des habitants une importante souscription pour recouvrir des fonds, sous forme de dons ou d'emprunts.
L'inauguration officielle eut lieu le 30 juin 1973 par Monsieur le Préfet David, qui, en présence de la Municipalité, décora Sœur Odile de la médaille de Vermeil du Travail et du Dévouement.
Madame Grezinski prit la direction de la maison en décembre 1972 ; elle fut remplacée par Madame Marconnet en octobre 1979 et c'est Madame Tierce l'actuelle directrice depuis 1991.
Mais l'histoire du foyer Bon Secours n'est pas finie... Un projet d'agrandissement est à l'étude du côté nord.

Notre Dame du Bon secours
A quelle époque remonte ce culte de Beauzac pour ND de Bon Secours ? Sans doute à une époque fort reculée, au temps oû Beauzac pour se défendre contre toute agression s'enferma dans son carré de remparts. Ces remparts étaient très élevés couronnés de mâchicoulis le long desquels courrait un chemin de ronde. Nul autre jour sur l'extérieur que les deux portes qui se barricadaient solidement. Pour garder ces deux entrées par lesquelles seules l'ennemi pouvait faire irruption, nos pères avaient posté là une sentinelle sûre, la statue de ND de Bon Secours. Au moment du danger on recourait à ND de Bon Secours, après l'alerte on remerciait la vigilante gardienne et voilà l'origine de notre dévotion de beauzacois à ND de Bon Secours. Cela remonte-t-il aux guerres de cent ans à ces époques où les bandes de pillards ravageaient fréquemment les campagnes ? ou plus haut ? ou seulement au temps des guerres de religion alors qu'il fallait souvent bien défendre son bien en même temps que sa foi ? Nous n'en savons rien, les documents font défaut et aucune étude n'a été faite.