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Du moyen âge à la Révolution

Période médiévale
Le Comte de Toulouse, Raymond VII, dont dépendait notre région, pour se défendre contre les Anglais et consolider son pouvoir, créa une multitude de villes et de villages fortifiés, dénommées Bastides, entre le XIIème et le XIVème siècles. Les guerres franco-anglaises amènent les protagonistes à renforcer leur mainmise sur les populations indigènes, en les regroupant sous l'autorité d'un petit seigneur local dans ces bastides fortifiées. Il semble que Beauzac fut l'une d'elle. (CD)
Mais dès les premières années du Xème siècle, la paroisse existait avec son église dédiée à Saint Jean, et des prêtres pour la desservir. Or, comme cette église est renfermée dans l'enceinte assez vaste des fortifications et que suivant les usages ordinairement reçus à cette époque, on n'aurait pas permis au seigneur féodal de l'enclaver ainsi, il faut conclure que le château fort s'éleva avant la paroisse ou du moins en même temps. Au dedans des murailles et tout autour vinrent se grouper et s'abriter quelques habitants, puis quelques villages : la paroisse naquit alors, tout cela bien avant le Xème siècle. Enfin de vieux titres mentionnent l'existence d'une route ancienne, sans doute une voie romaine venant des bords de la rivière de l'Ance, passant sous les murs de Beauzac et franchissant la Loire près du village de Vaures au moyen d'un pont en pierre. Cette voie était probablement l'estrade conduisant de Saint-Paulien par Yssingeaux vers Bas et le Forez. Ainsi s'expliquerait l'importance que Beauzac semble avoir eue dans le passé.(BP)

Les origines féodales
Selon les notes (mystérieusement disparues) de l'abbé Simon, les origines féodales de Beauzac proviendraient d'un démembrement du grand fief de Beaumont. En effet au n°103 du cartulaire de Chamalières* Rhodane et Etienne, fils d'Albon 1er de Beaumont, avaient fait don au Monastère de la moitié de l'église de Saint Privat du Monteil, et que l'autre moitié aurait appartenu à leur frère Ranulphe qui garda Beauzac pour portion de son héritage. A la même époque, c'est-à-dire vers l'année 1031, furent données au même monastère, trois propriétés dans la paroisse de Beauzac. Au n°107, Bertrand donna à Chamalières et à l'église de Beauzac l'alleu et la jouissance du Mont Tortier, de ses bois et de ses pacages. Un témoin de l'acte est Rhodane, ce qui permet de supposer que le donateur est encore un fils d'Albon de Beaumont. Au n°108, Dame Blandine donne au même couvent et à la même église le droit d'alleu et la propriété sur de bois dit de Fayes et sur toutes ses dépendances. Enfin au n°109, Durand, époux de Pétronille cède au même couvent et église l'alleu d'une chabannerie avec ses fardins, prés, bois, maisons et autres dépendances. Les noms des témoins des trois actes sont les mêmes et reparaissent dans d'autres largesses faites par cette illustre et pieuse famille des de Beaumont. Sous le règne de Philippe 1er (1060-1108) et pendant qu'Ebrard était prieur de Chamalières, un Humbert Ranulphe, c'est-à-dire fils de Ranulphe, avec son épouse et ses enfants dont deux s'appelaient Guillaume et Peitavin, donnèrent au couvent de Saint Gilles une manse nommée Mas Mega (Grandchamp) à Beauzac. C'est Ranulphe que le cartulaire cite au n°264, pour l'année 1014 comme frère de Gérard et par conséquent, de Bertrand, de Rhodane et d'Etienne. Il se fixa à Beauzac, choisit cet arrière fief pour son apanage. Et de là Humbert-Ranulphe, son fils, possionné à Beauzac. Toujours dans le cartulaire on trouve la donation d'une manse située à Pirolles, par un Humbert-le-Glaive, époux de Pétronille, père de Guillaume, Albon, Gérald, tous noms fréquemment portés dans la famille de Beaumont. Des deux Humbert ci-dessus nommés il n'en faut faire qu'un seul, désigné une fois par le nom de son père, une autre fois par son sobriquet usuel. D'autres actes du cartulaire de Chamalières de 1100, 1180, 1218 ramènent un Ranulphe de Beaumont, un Peitavin de Beaumont et d'autres noms semblables à ceux des donateurs de Beauzac. Or l'on sait l'habitude que l'on avait à cette époque de transmettre de père en fils, les mêmes noms propres dans les familles. Il y a la une preuve que les bienfaiteurs de Beauzac, sont la tête d'une branche des de Beaumont, détachée d'Albon 1er, ayant possédé Beauzac, surtout par Ranulphe et Humbert Ranulphe, et qui laissa ensuite à quelque gendre son mandement de Beauzac pour se rapprocher de Julianges où étaient le berceau et les plus vastes propriétés de ses ancêtres.
A cette époque on voir apparaître une autre famille noble, la maison des Nauta, ainsi appelée sans doute parce que ses aïeux et ses premiers chefs avaient appartenu à la corporation des antiques navigateurs ou naviculaires de la Loire. Cette famille était originaire de Rerournac. De 1021 à 1031 trois frères la composaient possédant par indivis le mas appelé de la Rouveure. C'étaient Arimand, Ponce et Guigon (Cartulaire n°303 et 304). Arimand se fit moine et donna à Chamalières son tiers de la Rouveure. Ses deux frères donnèrent les deux autre tiers du domaine. Ponce devait être possessioné à Beauzac où il était maître de la manse de Douol.
Guigon eut des fils nommés Ponce, Hugon, Guillaume et Aldebert.
Ponce le fils aîné semble avoir hérité de Ponce son oncle, et comme lui, s'est fixé à Beauzac. Il est cité comme possesseur en 1087 du mas de la Varenne, des vignes dites de Méraville. Il échangea ces propriétés contre un domaine à Vouce et un bien à Entre Mans ou Entremont que lui céda le prieur de Chamalières. Entre 1082 et 1089, Ponce Nauta, des environs de Beauzac se trouvait avec les seigneurs du Velay autour de l'estrade sur laquelle était Urbain II, prêchait la première croisade.
En 1158 paraîtra un troisième Ponce Nauta, membre de la même famille qui voulant partir pour Jérusalem et prendre part à la Croisade donna à Chamalières ses propriétés de Vouce et Entremont. (BP)
En 1175, Gorde, Dame de Beauzac, et ses fils : Artaud, Béraud et Philippe offraient au Monastère de Saint Gilles de Chamalières une rente annuelle de 25 sous à percevoir sur le mas de Jalanoux (paroisse de Retournac), à condition que les moines diront des messes et feront une procession pour le repos de l'âme d'Umbert Tronchet, époux de ladite Dame. Aux calendes d'avril 1178, le pape Alexandre III concédait à l'abbaye de Saint Chaffre au Monastier, l'église de Beauzac (ecclesiam de Bauzaco).
En 1180, Pierre de Beauzac transigeait avec Robert, comte d'Auvergne, et Pierre, abbé de l'Ecluse, en Piémont. En 1248, noble Pons de Beauzac (Bauzac) cédait à l'Evêque du Puy des cens, rente et justice, etc., sur la ville de Bas. Le 20 octobre 1291, le comte du Forez recevait de Catherine de Bouthéon, veuve de Bertrand de Beauzac, une reconnaissance pour sa terre de Valinches, sise dans le mandement de Saint Bonnet le Château.(GJV)

Les seigneurs de Beauzac (voir généalogie complère)
En 1274, Jausserand d'Usson hommageait le château de Beauzac à l'Evêque du Puy.
Le livre des Compositions de l'évêché du Puy signale, en 1292, une transaction entre l'Evêque et Gaucelin de Barjac, prieur de Saint Gilles de Chamalières (1285-1300), au sujet de la justice de Beauzac. En 1309 et en 1334, Pons de Beauzac, dit Ponchot, seigneur de Laval, rendait hommage à l'Evêque du Puy de sa part des châteaux et mandement de Beauzac et de Bas. Une sentence arbitrale, rendue le 1er décembre 1321 par Pierre Jacobi, docteur ès-lois, condamnait Pons de Beauzac au paiement de certaines amendes, à la suite d'un différend qu'il avait eu avec Durand de Saint Pourçain, évêque du Puy. Le 1er août 1457, Loys, seigneur de Beauzac, agissant au nom de sa femme, Marguerite de la Prunière (ou de Prunet) et Blaise de la Prunière, son fils, rendait foi et hommage au duc de Bourbon, comte du Forez, pour les fiefs de Luriec et Vallenches, au mandement de Saint Bonnet le Château.
Les Rochebaron-Usson (ou Rochebaron-Gotolent) furent, avant 1363, maîtres de Beauzac et de La Brosse. Pierre de Sémur, qui se trouvait à la même époque à la baronnie de La Brosse, devint également maître de Beauzac en épousant, avant 1373, Béatrix de Rochebaron-Usson, il l'était encore en 1383, comme l'indique le Répertoire des Hommages. Alise de Sémur, leur fille unique, apporta ses biens à son mari, Jean de Lavieu, fils de Hérard Senectaire et de Catherine Lavieu.
Le nouveau seigneur de Beauzac testa du vivant de sa femme en 1430. Il institua pour héritiers par portions égales, ses deux fils aînés : Jean et Louis. Ce dernier lui succéda à Beauzac et à Boucherolles (1430-1447). Il épousa Catherine de l'Espeisane et testa le 20 novembre 1447.
Claude de Lavieu, fils de Louis, baron de La Brosse et seigneur de Beauzac (1447-1479), testa le 5 octobre 1479. Par Catherine d'Albon, fille de Guillaume et de Marie de la Palisse, il fut père d'Aélie et de Marie Lavieu. Celle-ci transmit la baronnie ainsi que Beauzac à Michel Artaud III de Saint Germain d'Apchon qu'elle épousa vers 1480. Deux ans après, l'un et l'autre recevaient des reconnaissances à Beauzac. Artaud IV, leur fils, seigneur de Beauzac dès 1519, s'allia, le 17 mai de cette même année, avec Marguerite d'Albon, sœur héritière du fameux maréchal de Saint André. Le 7 mars 1525, il rendit, au prix de 27000 livres tournoises, à noble Guiot de Beauzac, sa terre dite de Beauzac-La Brosse, le village de Lioriac, le four banal de Monistrol et toutes ses appartenances et droits seigneuriaux.
Le fief de Beauzac compte aussi parmi ceux qui l'ont possédé, en parerie, dès le XIIIème siècle : les Moret. En 1308, noble Imbert Moret de Beauzac reconnaissait tenir de Bernard de Castanet, évêque du Puy, tout ce qu'il avait et percevait dans le lieu et dans la paroisse de Beauzac, hommage renouvelé par ses descendants en 1320, 1344, 1347 et 1384. Sébastien Baile, seigneur de Martinas, fils de Jean, était seigneur de Beauzac en 1576. Cette famille portait : d'azur à la bande d'or accompagnée de deux croissants d'argent.
Claude de Pastural succéda en 1480, à Hugues de Rochefort, son beau-père. En 1666, Justine de Pastural était Dame de Beauzac qu'elle apporta à son mari Jean de Cusson, seigneur de La Roue, au diocèse du Puy. Celui-ci était le fils de Balthazar de Cusson, seigneur de la Valette, gentilhomme ordinaire du duc d'Orléans, marié le 5 février 1619 avec Madeleine de Gamon.
Aux Fillère maîtres de Beauzac au XVIIIème siècle, succéda, présume-t-on, Jacques de Marcon (1696-1708). Le 5 avril 1714, Armand de Colomb, fils de François-Armand de Colomb, baron de la Tour Daniel, faisait hommage à l'Evêque du Puy, de l'entière terre, château et mandement de Beauzac. Jean-François Colomb, descendant du précédent fut le dernier seigneur de Beauzac (il mourut au champ d'honneur en 1915, sans postérité mâle).
En 1798, Adélaïde de Colomb, nièce de Jean-François, transmettait ce fief à son mari Jean-Denis-Chantal Richond, fils de Benoit Régis Richond et de demoiselle Gouy de Mons. (GJV, les chdlhl)