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Après la Révolution

La vente du château
Le 24 septembre 1807, les religieuses de Saint Joseph achetèrent le château féodal à Laurent Sylvain Colomb de Latour de Beauzac. Les signataires pour les soeurs étaient Jeanne Marie Grandchamp et Vitale Malfray, filles célibataires domiciliées audit Beauzac, acceptant pour elles et les leurs, et moyennant le prix, et somme de sept mille cinq cent francs en numéraire tournois et ayant cours, pour l'autre partie, Madame Félicité de Latour Beauzac, née Rostaing, épouse du Sieur vendeur, en présence de Gabriel Raymondier, notaire impérial et royal, à la résidence du chef-lieu de la commune de Beauzac. Les sœurs Saint Joseph prodiguèrent alors dans le château, l'instruction aux enfants de Beauzac. Une loi de 1904 supprima les congrégations enseignantes et ferma leurs écoles. En 1914, pour cause de guerre, une circulaire du Ministre de l'Intérieur suspendit l'application des lois de 1901 à 1904 et cette circulaire survit à la guerre. Mais il faudra attendre le 15 octobre 1941, après l'aménagement de nouvelles classes, pour que l'école reprenne dans les locaux du château, sous la direction de Madame Boyer (Sœur Jean de la Croix).
Dans la cour du château, existaient une grange et au-dessus quelques pièces servant de débarras. Après d'importantes réparations, en 1932 se dressèrent des bâtiments neufs et aménagés pour recevoir 10 à 12 infirmes, donnant naissance à l'asile Bon Secours. En 1971 un nouvel hospice sera inauguré au Verdoyer. (GJV)

Vestiges du château
Bâti, ainsi que le village de Beauzac sur la rive gauche de la Loire, le château de Beauzac a perdu, par suite de nombreuses transformations, une grande partie de son cachet féodal.

Les remparts
On accédait au bourg par deux portes : la porte sud-est vient juste d'être restaurée. C'est un arc brisé. A l'intérieur se trouve une niche protégeant une Vierge : Notre Dame du Bon Secours A quelle époque remonte ce culte de Beauzac pour Notre Dame de Bon Secours ? Sans doute à une époque fort reculée, au temps où Beauzac, pour se défendre contre toute agression, s'enferma dans son carré de remparts. Ces remparts étaient très élevés couronnés de mâchicoulis le long desquels courrait un chemin de ronde. Nul autre jour sur l'extérieur que les deux portes qui se barricadaient solidement. Pour garder ces deux entrées par lesquelles seules l'ennemi pouvait faire irruption, nos pères avaient posté là une sentinelle sûre, la statue de Notre Dame de Bon Secours. Au moment du danger on recourait à elle, après l'alerte on remerciait la vigilante gardienne. Cela remonte-t-il aux guerres de cent ans à ces époques où les bandes de pillards ravageaient fréquemment les campagnes ? ou plus haut ? ou seulement au temps des guerres de religion alors qu'il fallait souvent bien défendre son bien en même temps que sa foi ? Nous n'en savons rien, les documents font défaut et aucune étude n'a été faite
On peut suivre les remparts. Ces fortifications étaient protégées elles-mêmes par un fossé empli par les eaux de la grande fontaine, ajoutant une ligne de protection supplémentaire aux habitants se trouvant dans les murs. Un chemin de ronde dont on voit les restes par endroits, permettait aux défenseurs de la cité de repousser les agresseurs.
Beauzac était un bourg fortifié, autrement dit une Bastide, car dans l'enceinte même habitait le Seigneur, ou Maître des lieux, le Curé avec son église et les artisans et les paysans qui cultivaient les terres d'alentour. Ces humbles manants payaient une dîme au seigneur, et en cas de besoin, se transformaient en défenseurs de la cité.
Les maisons d'habitation sont adossées au mur d'enceinte, et leurs ouvertures, donnaient sur l'intérieur du bourg (par la suite des ouvertures furent pratiquées sur le mur des remparts). Tous les habitants ne devaient pas avoir les mêmes conditions sociale, car l'on observe de très belles fenêtres sur la maison de la boucherie Fayolle. Dans cette rue, il y avait encore au début du XXème siècle deux des tours d'accès au chemin de ronde.
- La tour au sud-est (1) a été démolie en 1932, où se trouvait le four de la boulangerie Clavier.
- La tour au sud-ouest (2)dite " de chez Mamand " a été démolie en 1934.
- La tour nord-ouest (3) a été démolie en 1898.
Côté nord-est en partant de la tour existante, il devait y avoir aussi pour fermer la cité, et protéger l'église, un mur de défense et peut-être une autre tour (5), pour faire la jonction avec le portail sud-est.
Avec celle du château (4), en tout 5 tours pour pouvoir prévenir des assauts.
Le portail sud-ouest est construit selon le même modèle que celui qui lui fait face. On peut voir encore une meurtrière qui donne de l'autre coté, dans la maison JUGE. Les hourds ont été remplacés par des mâchicoulis (moitié du XIIème siècle). La galerie en charpente est supportée par des corbeaux en bois en encorbellement. Le plancher comporte des trous pour lancer des projectiles sur les assaillants.

La Grand Rue (10) et la maison JUGE
Cette rue a connu des jours fastes car jusqu'en 1809, l'entrée principale du château se trouvait au fond de la rue.
Elle avait certainement grande allure, avec ses portes en ogives et ses fenêtres à meneaux, dont une seule, souvent regardée par les amateurs de vieilles pierres, existe encore. Cette fenêtre fait partie de la maison JUGE, et c'est certainement la plus ancienne maison de Beauzac qui n'est jamais été restaurée.
Sur la façade ouest donnant sur les fossés entourant la ville, on voit encore une meurtrière. A l'intérieur de la maison, se trouve une cave voûtée dans laquelle est un puits très profond appelé "puits de l'enfer". De l'autre côté du puits on aperçoit une excavation, d'aucuns disent que ce serait l'entrée d'anciens souterrains, permettant aux habitants de la ville assiégée de communiquer avec l'extérieur. Mais on ne sait si l'exploration a été tentée.
Au premier étage de cette maison, se trouve une vieille cheminée près de laquelle est encastrée un grand vase en terre cuite.

Le Château
Malheureusement, il est aujourd'hui crépi. Il sert de cabinet au Dr Balay (8) et à l'école privée Saint Joseph (en rouge). La congrégation (fondée en 1650 par le père Médaille) l'a acheté en 1686 au seigneur Jean de COLOMB.
L'école conserve à l'intérieur de ses bâtiment une belle cuisine voûtée, et au 2ème étage une grande salle dont les solives sont ornées de peintures datées de 1567 :
Un escalier dans l'angle du bâtiment, permettait l'accès aux étages et à son sommet, des ouvertures servaient à surveiller la campagne environnante. De cet escalier, on accédait aux divers étages de la tour nord-est.
Dans la cour existait un puits avec une belle margelle de pierres.(CD)

La Place
La croix de cette place est une croix de mission (1844 date effacée en 1909). Au XIXème et au début du XXème, il y a eu beaucoup de missions dans un but d'évangélisation. On voit la couronne symbolisant la Passion du Christ. Cette croix en fonte est typique des croix érigées lors de ces missions avec l'argent collecté. Elles sont la mémoire du. passage de la mission. C'est pour cela qu'elles sont si imposantes.Le socle est ancien, mais pas antérieur à la Révolution parce que les pierres de la croix de la place ont été vendues en Germinal an II (avril 1794).
La fenêtre de la boucherie FAYOLLE est typique du XVème ou XVIème. Ce côté de la Place est représentatif de la richesse de la Renaissance.