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Les origines de l'école
publique Conseil Municipal de Beauzac 18
janvier 1873 : "Considérant que depuis longtemps le
voeu de la presque totalité des habitants de la commune
est de voir l'instruction des jeunes garçons confiée à
un école congréganiste, que ce désir est chaque année
manifesté, et cette année principalement par les
sacrifices que s'imposent les parents pour envoyer leurs
enfants chez les frères des Ecoles Chrétiennes de Bas
et de Monistrol, à l'unanimité est voté que les sommes
provenant du remboursement des taxes spéciales des
mobilisés seraient affectées à la création immédiate
d'une école congréganiste de garçons, dirigée par les
frères des Ecoles Chrétiennes."
En date du 2 mai 1874, le Conseil Municipal décide de
faire dresser le plan, le cahier des charges et le devis
descriptif des travaux et fournit le plan d'emplacement
d'une parcelle de terrain de 2 400 m2 donnée par Mme la
Baronne de Montlaville qui propose en échange que lui
soit cédée la route qui traverse le parc actuel du
château. - L'ancienne route de Pont de Lignon entrait
dans le parc à la hauteur de la croix, passait au ras du
château et rejoignait la route de Bas en face de la
maison Brun. -
L'estimation des travaux étant de 19 738 F 32 le
recouvrement devait être assuré par :
- 9 308 F de remboursement de la garde nationale
- 3 000 F de dons en nature (arbres, mortier, pierres,
charrois ...)
- 939 F 52 d'honoraires dont l'architecte, le frère
Nether directeur de l'école de Monistrol fait don à la
commune
- 6 490 F 40 restant, la commune en recouvrira les 2/3 et
demande une subvention à l'Etat pour le reste
Le dossier est présenté complet en date du 5 juillet
1874 et un appel d'offre est lancé. Le 1er novembre 1874
l'adjudication est donné à Mr Granger Jean, lequel
s'engage à payer sous 24 heures une somme du vingtième
du coût total à titre de caution. Après un léger
désaccord à propos de la donation du terrain, l'acte de
donation est enfin passée le 13 février 1875 sur ordre
du préfet. Les travaux débutent au mois de mars. Les
pierres de taille proviennent de Firminy suite à une
convention passée entre Mrs Bouru et Georges et Jean
Granger le 20 janvier 1875.
Le 19 mars 1876, le frère Nether fait don d'une somme de
2 000 F pour la construction de l'école à condition que
la direction en soit assurée par les frères de sa
congrégation. La commune s'engage à rembourse cette
somme si la condition n'est pas respectée.
Entre temps une donation a été faite par Mr le curé en
date du 25 février 1876, trois titres de rentes
françaises à 5% à la condition que ces sommes soient
utilisées à payer le salaire des frères enseignants.
Le 20 août 1876 les travaux touchent à leur fin et la
commune demande l'installation immédiate des frères des
Ecoles Chrétiennes pour que l'école puisse fonctionner
au 1er octobre de cette année. (nouveau don de 200 F de
rente annuelle pour le paiement de l'instituteur, à la
charge de la commune pour 1 200 F)
La réunion du Conseil Municipal du 18 novembre 1876
délibère sur le grave problème qu'a la commune pour
finir de payer l'entrepreneur. En effet il manque la
somme d'environ 5 000 f et demande est faite à Mr le
curé Duranton qu'au lieu de donner une rente de 200 F il
donne un capital. Ce dernier accepte pour une somme de 4
000 F, aux mêmes conditions.
Au premier trimestre de 1877 la commune ne peut toujours
pas faire face à ses engagements et ne peut finir de
payer les travaux de l'école. Diverses propositions sont
faites par le maire afin que la ville puisse honorer sa
dette : le 14 janvier 1877 il propose de mette en vente
la maison commune sous prétexte qu'elle est trop
spacieuse et que l'on pourra facilement trouver un local
pour la Mairie. Après réflexion, il n'est plus question
de vendre le bâtiment de la Mairie. "Il serait
honteux de n'avoir pas en propriété un local pour
conserver les archives de la Mairie", Mr Lhermet,
maire.
Après diverses demandes d'emprunts refusées par le
sous-préfet, on arrive à un accord le 12 août 1877. La
somme restant due à l'entrepreneur étant de 3 385 F 85
lequel en presse le recouvrement, il est décidé de
contracter un emprunt de 4 000 F remboursable en 6
annuités et pour le remboursement d'instaurer une
imposition spéciale de 9 centimes devant produire
annuellement 796 F 82 et cela pour la même durée que
l'emprunt.
A la rentrée 1877 le frère Chorand directeur de
l'école demande l'autorisation d'ouvrir un cameristat
(pensionnat) pour éviter aux enfants des villages
éloignés de faire le trajet tous les jours, ce qui est
accepté, le bâtiment étant équipé également dans ce
but. A la même époque le maire expose que les travaux
sont loin d'être terminés bien qu'ayant imposé des
sacrifices à la commune. Il faut crépir les murs de
clôture et faire un préau, l'excédant de dépense
s'élève à 3 992 F 83. La commune demande à l'Etat une
aide qui lui sera vraisemblablement accordée par la
suite.
En 1881 demande est faite d'emploi d'un deuxième
instituteur congréganiste alors qu'au sein du Conseil il
y a division et que certains conseillers demande que la
direction soit donnée à des laïcs. Parallèlement à
la mise en place de cette école communale demande est
faite sur ordre du préfet de créer une école publique
de filles (les écoles de filles St Joseph et St Régis
étant privées). Une proposition est faite le 19 mai
1882 par Maille Lhermet directrice de la communauté des
soeurs de l'Enfant Jésus, de transformer une partie de
son école privée en école publique de filles et de
prêter les meubles en attendant que la commune trouve
une solution. L'administration refusant cette
proposition, le 20 août 1882 l'école publique de filles
est créée dans les locaux de la mairie. Coût des
réparations et achat de mobilier : 956 F 88.
A la fin de l'année 1882 apparaît pour la première
fois sur le registre de délibération communal la
mention "publique" pour l'école de garçons.
Le 25 février 1883 la commune crée une caisse des
écoles pour aider les enfants pauvres à participer à
l'instruction. A la rentrée 1885 arrive enfin la
titularisation d'un deuxième instituteur.
A la rentrée 1888 s'opère un grand changement car les
frères laissent la place à des laïcs. L'école est
alors dirigée par Mr Saby. En date du 18 novembre 1888
il demande l'autorisation à la commune de pouvoir
rouvrir les locaux du pensionnat pour recevoir des
élèves internes : "L'école ayant été bâtie à
cet usage, qu'elle possède un vaste dortoir, un
réfectoire, un parloir et tout le mobilier nécessaire
au logement d'une vingtaine d'élèves." Un crédit
de 50 F est également demandé pour subvenir au besoin
de chauffage, sinon il devra faire payer les élèves
(avant le chauffage était assuré par des dons en
nature). En 1889 Mr Saby demande la titularisation d'un
troisième instituteur et l'ouverture d'une troisième
classe, la fréquentation de l'école étant comprise
entre 130 et 140 élèves. En 1889 des cours du soir sont
crées par le directeur pendant les mois d'hiver où les
travaux de chacun sont moins importants.
Enfin à la rentrée 1899 les deux écoles sont
rassemblées dans le même bâtiment de la rue de
l'Echauffat et bon an mal an ont traversé le siècle
pour arriver jusqu'à nous.
Notes recueillies par Joseph JOURDA
dit "Le Baron"
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