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L’EGLISE


Origines
L'église de Beauzac du XIe ou XIIe siècle est mentionnée pour 1ère fois en 923 dans une ordonnance du Prieur Ebrard , douzième prieur de Chamalières, et Abbé du Monastier. Voici cette ordonnance. " Tous ceux qui ont charge de gouverner l'Eglise, dit notre prélat doivent d'appliquer avec une soigneuse vigilance, à réparer ce qui en elle menacerait ruine . Je donne l'Eglise de st Jean Baptiste de Beauzac, et je fais cette donation avec l'assentiment et la garantie de tous mes clercs en présence de Pierre grammairien. Ithier, Gotescale, et Guillaume évêque de Clermont auxquels appartenait cette église auparavant : Fait et passé sous le règne de Philippe à la fin de l'année 1096 ".
De ce qui précède, nous venons de voir que Guillaume de Baffie ,évêque de Clermont en I095. avait été généreux envers l'évêque Adhémar, d'avoir restitué l'église de Beauzac au diocèse du Puy. (Cartulaire de Chamalières No 99 )

Eléments de datations
923/936 Mention d'une église au temps du roi Raoul ; entre 923 et 936, Bernart et son épouse vendent à Guitger , prêtre de l'église de ce lieu.
936/102I : Don d'une dénommée Constance à l'église de st Jean de Beauzac (D'après le cartulaire de Chamalières No 99 ).
I096 : Le monastère de Chamalières devient propriétaire de l'église de Beauzac.
II55 : L'église de Beauzac devient propriété de l'abbaye du Monastier.
I601 :. Jacques Varenne curé de Beauzac enterre dans le chœur de son église, un prêtre ou seigneur du lieu.
I688 : Messire Jean de Cusson .seigneur de la Roue, à l'age de 67 ans est enterré sous le chœur de l'église.
Le I0-6-I693 : Dame Justine de Pastural et de la Roue, fut inhumée dans la chapelle de st Agathe qui est sous le sanctuaire, près: du corps: de son époux Jean de Cusson.
Le I8-I-I770 : Jean Armand André Louis Colomb. seigneur de Beauzac est enseveli à l'église de- Beauzac ,
Le II-7-1772 : Par acte notarié les Sœurs de st Joseph obtiennent l'autorisation d'avoir un banc et d'être enterrées dans la chapelle du nord, de l'église de Beauzac .

Description
Il ne subsiste ,dit Mr Noël Thiollier, de l'édifice primitif que la crypte, la travée centrale, l'abside et une partie du campanile .(Abside :extrémité d'une église ; campanile ou clocher)
L'abside ou le chœur est couverte d'une voûte en quart de sphère, présente cinq pans, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Elle est séparée de la nef par une légère retraite et ornée de cinq arcatures, plein cintre. Toutes les arcades reposent sur des colonnettes au fût galbé, et elles-mêmes sur un Stylobate (soubassement portant les colonnes).
Entre chaque arcade l'Abside (ou chœur) est éclairée par une fenêtre ouverte au nord au sud-est et au sud ; lors des travaux de restauration de I995 ,la fenêtre de l'est en face de l'autel, qui était murée de l'extérieur a été ouverte. ce qui par l'éclairage qu'elle procure est du plus bel effet.
Les chapiteaux de ces colonnettes ont tous une ornementation à peu près identique; constituant en de larges feuilles d'eau ; quelques unes se terminent en forme de volute.
Les tailloirs (partie supérieure du chapiteau) sont composés d'un méplat. d'un onglet et d'un cavet. L'astragale (moulure qui sépare la colonne de son chapiteau) est prise dans le même bloc de pierre que le chapiteau.
Une voûte en coupole ovale couvre la travée centrale; elle est d'assez faibles dimensions. et repose sur quatre arcs en encorbellement. Au-dessous de trois d'entre eux une tête grimaçante regarde le sol. Cette coupole n'était pas destinée a recevoir un clocher .car l'église était surmontée d'un simple campanile ;mais en I850, le 20 août la municipalité décida l'exaucement du clocher, il en coûta mille cinq cent soixante onze francs cinquante cinq centimes.
Pour sonner les cloches et monter au clocher, il y avait des échelles en bois ,ce qui était très dangereux ; aussi en I880 la municipalité décida de faire construire la tour pour accéder au clocher ; il en coûta six mille francs à la commune et cinq cents francs à la paroisse. Les. maçons furent Jean Granger et son fils Jean Claude de Beauzac.
Le reste de l'église est de construction moins ancienne :
La nef unique se compose de trois travées séparés par deux doubleaux.
De chaque côté de la travée centrale se trouve une chapelle à la place des bras du transept. L'une et l'autre sont du XVe siècle.
La dernière partie de l'église est formée d'une simple maison d'habitation qui fut achetée pour agrandir l'église; on se contenta de démolir le mur mitoyen, et de faire une voûte, aujourd'hui en ciment et de modifier les fenêtres.
Les premières élections municipales ont eu lieu à la tribune de l'église le 13 novembre 1791 en présence du curé constitutionnel Rome.
L 'horloge à trois cadrans fut posée par la municipalité Peyragrosse en décembre 1909.
En 1922 la réfection compète de la tribune fut effectuée sous la municipalité de Pierre Peyron; il en coûta neuf mille francs.
Le ministre des Beaux Arts (Gaston Doumergue) a classé le 15 janvier 1908, comme monument historique, l'abside de l'élise, la crypte dont nous parlerons l'était déjà.


Décorations
La chaire en bois sculpté représentait les quatre évangélistes elle fut déposée en 1965 environ Ce tut un artisan menuisier de Beauzac, du village des Vivats qui la sculpta, Monsieur Doutre (dit le Cri ) .Cet artiste fit également la table de communion qui ceinturait le chœur il y a quelques années ; une partie a été réinstallée dans la chapelle St Jean ; ses motifs ont une inspiration Mauresque, car Monsieur Doutre qui avait fait trois ans de régiment au Maroc en avait rapporté le style. Les panneaux de la chaire ont été utiIisés pour faire l'autel. en bois qui a servi de maître-autel, et qui se trouve actuellement dans la chapelle st Jean.
Dans cette même chapelle se trouvent également deux grands tableaux signés Richon ; ils ont été restaurés récemment. Dans le fond de la chapelle sous la fenêtre se trouve un Enfeu funéraire, sans doute la sépulture d'un seigneur de Beauzac.
Trois statues ornent notre église : st Joseph dans la chapelle nord, la ste Vierge à droite dans la nef, et st Jean à gauche. Si les statues de st Joseph et de la Vierge sont en plâtre, celle de st Jean est en bois et beaucoup plus belle. Elles: ont été nettoyées et restaurées.
Le chemin de Croix est lui aussi très beau, les 14 stations sont en terre cuite, avec des motifs et personnages très fins, les couleurs aussi sont belles et bien conservées.
Un superbe tableau très bien restauré, se trouve en haut du portail d'entrée; c'est la résurrection du Christ.
Entre les deux plaques où sont inscrits les morts de la guerre I9I4 -I9I8, plaques qui ont été nettoyées, et les noms réinscrits à l'or fin, se trouva le grand Christ en bois, remis en état par un spécialiste. Ce Christ est parait-il une oeuvre d'art.
Sur le mur, dans la chapelle nord, à une certaine hauteur on peut remarquer une peinture noire. .L'architecte des Beaux Arts indique, qu'il était coutume au moyen age, lors du décès d'un seigneur ou d'une personnalité, de mettre l'église en deuil an peignant sur le mur une bande noire de 80 cm de large environ, avec les armes et signes de la personne ; cette bande serait un .Litre. Des recherches sont faites pour identifier le blason.


La Crypte
Extraits des notes de Mr Aymard, inspecteur des Monuments Historiques I848
Nous ne saurions énumérer ici, tous les détails de l'ornementation. ,et aussi de l'ordonnance générale des cryptes en Auvergne et d'autres contrées circonvoisines; mais elles sont fort rares en Velay, où la seule crypte connue est celle de Beauzac.
Avant de décrire la crypte ,disons un mot des circonstances qui en ont amenées la découverte.
Des travaux de consolidation au clocher de l'Eglise de Beauzac, motivèrent au mois de juillet I847, des fouilles, pour constater l'état des fondations de. cette partie de l'édifice.
Une ouverture fut pratiquée à cet effet, sous le pavé de la nef où l'on rencontra les vestiges d'un escalier. Il conduisait à une cavité assez vaste et voûtée, située sous le chœur et qu'on trouva à demi-remplie de terre et d'ossements.
La disposition élégante de la voûte, soutenue par des colonnettes, donnait l'idée d'une construction qui n'était pas sans valeur architecturale. Le maire Mr Fayolle Demans, qui avait fait opérer complètement le déblai, informait Mr le Préfet de cette découverte.
Une visite de spécialistes fut organisée; et leur opinion fut qu'il g'agissait d'une crypte.
La crypte de l'église de Beauzac appartient à la classe de celles qui, par leurs petites dimensions servaient à entreposer des reliques de saints. Elle est située sous le chœur dont elle ne dépasse pas les limites. Les voûtes sont supportées par douze colonnes (nous pensons qu'elles symbolisent les douze apôtres), huit reposent sur un stylobate en forme de gradin, régnant au pourtour des murs.
Quatre autres colonnes sont au centre, deux sont de style Toscan et deux n'ont pas de socle à la base ; comme dans l'église de Cruas en Vivarais, monument dont on fait remonter l'origine à l'ère Mérovingienne.
Les chapiteaux offrent le style roman, avec entrelacs, volutes, fleurons, feuilles et fruits.
Deux particularités de structure importante distinguent la crypte, du sanctuaire supérieur : sept arcades au pourtour de la crypte tandis qu'il y en a cinq dans le chœur de l'église.
Deux portes ouvertes sur le grand côté de la crypte, correspondent à des escaliers conduisant à l'église supérieure.
La lumière pénètre par une petite baie percée dans l'axe de l'édifice.
Trois petites cavités ouvertes dans l'épaisseur des murs latéraux, et dans le mur du. grand côté; semble avoir été des niches consacrées aux reliques; genre loculi des catacombes.
Entre les deux escaliers de la crypte, se trouve une ouverture qui correspond à une marche du chœur devant l'autel. Cette ouverture permettait aux fidèles placés dans l'église, la vue de l'oratoire inférieur, et des reliques, qui renfermaient vraisemblablement selon la tradition, celles de Sainte Agathe.


Les travaux de I994-I995
La municipalité de Jean Proriol décide en I994 d'entreprendre sous la direction des services des Beaux Ars des travaux de rénovation de notre église.
A l'extérieur les pierres sont jointoyées ; et au nord le local de l'ancien chauffage démoli ; un drain est fait le long du mur dans la cour de l'école. Extérieurement l'église a belle allure. A l'intérieur les joints des pierres qui étaient en relief sont remplacé par des joints plats au mortiers de chaux ; les parties qui étaient crépies reçoivent un nouveau crépissage de couleur coquille d'œuf.
Le sol du chœur qui était en demi-cercle sur le transept est remis droit, dans sa forme primitive. Le sol des deux chapelles latérales est retrouvé dans son ancien niveau, ce qui est indiqué par la base des colonnes qui s'y trouve ; le sol de la chapelle nord est abaissé d'une marche ; et celui de la chapelle sud réhaussé de deux marches.
En cette fin d'année 1991, alors que les travaux allaient s'interrompre pour quelques jours, l'entreprise chargée de préparer le sol pour recevoir un système de Chauffage, mettait à jour des caveaux.
La découverte n'est pas exceptionnelle ; on sait en effet que jadis les églises avaient souvent une vocation funéraire. Ce qui est plus étonnant, c'est le nombre de tombeaux découverts, ils sont au nombre de onze. Il a été aussi trouvé une sépulture plus ancienne ainsi qu'une fosse ossuaire taillée dans le rocher. Il apparaît ainsi sur un sol en chaux, des restes de dallage en terre cuite, des tommettes qui intriguent beaucoup les chercheurs archéologues qui sont intervenus sur place. Mr Gaime l'archéologue ne peut dater avec précision ces vestiges; il pense qu'on peut les situer à la fin du XVe siecle .
Les chercheurs ont notamment trouvé, dans la fosse, un squelette très bien conservé, recouvert d'un linceul. attaché par des: épingles en bronze.
Les précieux vestiges qui reposent sous le nouveau dallage ont été répertoriés dans des documents qui sont en archives à la Mairie de Beauzac.
L'éclairage a été refait entièrement ; le choeur est éclairé par des: lampes incrustées dans le dallage du sol; le reste de l'église par des projecteurs dirigés, sur les voûtes, les mettant ainsi en valeur.
Le sol a été refait entièrement en superbes: pierres de Blavosy ; seule la partie sous la tribune est en tommettes rouges.
Le soubassement (Stylobate) qui supporte les colonnes du chœur été refait à neuf. Le grand lustre a été déplacé et remis en état.
Un autel en pierre a remplacé celui en bois; il est mieux dans le style de l'église. Les vitraux ont été déposés et réparés, et dans le chœur sur la. fenêtre ouverte, un vitrail éclaire, d'une douce lumière.
Un système d'éclairage a été mis en place dans la crypte ce qui permet de la visiter.
Les Blasons : Au clé de voûte dans la chapelle sud dite de st Jean se trouve un curieux blason, un personnage tient un blason sur lequel figure un chien, reconnaissable à son collier.
Dans la chapelle nord sur la bande noire (litre) figure un blason de chevalier avec heaume et panache ; c'est sans doute celui d'un seigneur de Beauzac, que nous n'avons pu identifier.
Un autre blason dans la nef centrale représente retenu par quatre mains trois lettres stylisées soient, Jésus,.Christ, Sauveur. Un autre encore représente des lettres grecques, Alpha et Omega et au centre sans doute un marteau.
Sur trois angles de la travée centrale on observe une tête de personnage : l'un avec ce qui semble être des moustaches.
Sur le devant du nouvel autel en pierre un dessin est composé de plusieurs signes grecs.
Un grand cercle : Omicron représentant le 0 grec et la terre. Puis de chaque côté deux lettres Alpha le commencement, et l'Omega la fin (La Bible) puis la lettre Rhô , et la lettre Khi.
Les touristes français ou étrangers qui visitent notre église, sont surpris de trouver un si bel édifice, et on note souvent leurs satisfactions.
Nous. gens de Beauzac, devons veiller à conserver et entretenir ce patrimoine héritage de nos ancêtres.

Les vitraux
1 -Image du sacré cœur de Jésus. à relier avec vitrail Il ou l'on voit l'apparition du Seigneur à Ste Marguerite Marie dans la chapelle de la visitation à Paray le Monial.
2 -Nouveau vitrail, impressionniste, chacun peut y voir ce qu'il désire selon ses impressions du moment.
3 -Assomption de la Vierge Marie illustration de la fète du 15 aout, Marie monte au ciel près de Dieu.
4 -Image de St Jean Baptiste.
5 -Dessins géométriques.
6 -Vitrail à 4 panneaux : Visitation, Marie embrasse sa cousine Elisabeth, .Annociation, l'ange annonce à Marie qu'elle sera Mère de Dieu, .St François en extase devant Marie, St Dominique recevant le chapelet des mains de Marie (rosaire).
7 -St Jean, Evangéliste, patron de la paroisse, la main posée sur son évangile.
8 -Consolatrice des affligés. 3 vitraux consacrés à Marie en prenant les onvocations des litanies de la Ste Vierge.
9 -Tour de David. Invocation à Marie.
10 -Reine des anges, O.P.N. (ora pro nobis), invocation à Marie.
11 -Vitrail à 2 panneaux: .Cène, St Jean, dernier repas de Jésus, St Jean dont la tète repose sur la poitrine de Jésus. .Ste Marguerite Marie, sacré coeur, apparition du sacré coeur.
12 -Ste Famille, réunie à Nazareth avec Jésus, Marie, Joseph et Jean Baptiste.