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historiques sur le velay
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Les
premiers documents sur Beauzac
Période
celtique et gallo romaine
Epoque obscure dont on sait peu de choses faute de
documents. La contrée était couverte de forêts
magnifiques, les gaulois les avaient choisies pour
célébrer leurs mystères.
Des témoignages irrécusables démontrent la venue et
létablissement des légions romaines sur notre
sol. Les Mémoires de la Société dagriculture
du Puy affirment que des fouilles faites au village
de Lioriac en 1883-1884 permirent de découvrir des
antiquités romaines et des monnaies.(CD)
Bauzac figure sur le cadastre dAuguste, dressé
pour la Gaule romaine, par son gendre Agrippa en 27 av
JC. (Deux Bauzac existaient en Velay, le second
sélevait aussi sur la rive gauche de la Loire,
mais beaucoup plus en amont, sous la ville de
Solignac ; il a disparu depuis de longs siècles,
laissant seulement son nom à lune des plus
anciennes familles de lArx de Solignac, et au pont
qui franchissait jadis le fleuve sous ses murs, le pont
de Bauzac autrefois, les piles de Bauzac
aujourdhhui).(ABL)
Dès les premiers temps de l'occupation romaine, il se
forma une société d'ouvriers lignaru naviculaires ou
nautes. Ils occupaient un rang distingué. Au moyen-âge,
cette prépondérance se maintint, avec moins d'éclat
peut-être, mais les bateliers de la Loire furent encore
honorés par les souverains. Louis le Débonnaire
qualifiait ce corps : corpus nautarum splendendissimum :
le cops très remarquable des nautes. Or près de
Beauzac, nous avons le hameau de La Naute. Son origine
des plus anciennes est attestée maintes fois. C'était
là que l'on amenait comme dans un chantier, les bois
destinés à être embarqués. C'est de là, que les
nautes partaient quand le temps et la Loire devenaient
propices. Les Nautes avaient choisi cet emplacement parce
qu'il était très commode pour l'exploitation des bois.
Placé entre deux montagnes, il n'y avait plus de mauvais
chemin de là à la Loire. La voie romaine, passait tout
près. Avec leur chantiers, les ouvriers avaient
sûrement élevés des constructions pour s'abriter. Quel
était le chef de ce chantier ? Mystère ! Ne pourrait-on
pas avec quelque vraisemblance l'appeler du nom bien
romain de Beauzacus. N'aurait-il pas fait son habitation,
sa villa en l'endroit qui porte son nom ? Des auteurs
donnent d'ailleurs ce titre à Beauzac : in villa
Beauzaci. De plus, il a existé à Beauzac une famille du
nom de la Naute. N'est-il pas permis de présumer que
cette famille a tiré son nom de la profession qu'elle
exerçait jadis, et que son existence date de l'ère
romaine.
Outre la Loire, cette voie fluviale, il est hors de doute
qu'il devait y avoir des voies de terre mettant Beauzac
en communication avec les contrées voisines. Dans un
terriers (acte de propriété) du XIVème siècle, qui
contient des reconnaissances en faveur de Jean Picard,
héritier de Ademar Datbert de Beauzac, il est plusieurs
fois question d'une route allant de Bas au Puy passant
par Beauzac. En partant de Bas pour Beauzac, on
rencontrait sur l'Ance les ruines d'un pont. La base de
la coulée, qui se trouvait sur la rive gauche, existe
encore. Dans les titres du XVIème siècle, on donne à
ce pont le nom de Tolli. Il y est dit, à propos des
moulins de la Roche qu'ils sont placés au dessous du
pont de Tolli. La tradition rapporte qu'il fut enlevé
par une inondation formidable vers le XVIIème siècle,
après une existence de plus de 1700 ans. En montant
toujours vers le Velay, la voie bifurquait un peu au
dessus de Beauzac, précisément à l'endroit de la
Naute. Une branche continuait de longer la rive gauche de
la Loire, par la Balatière de Retournac, en direction de
St Paulien, l'autre traversait la Loire sur un pont dont
on découvrait encore des traces tout près de la station
du chemin de fer, en face du village de Vaure, et allait
aboutir par le Fraisse-Haut, Beaux, le Sablon à
Yssingeaux, pour prendre ensuite la direction du Pertuis,
passant à la droite de Blavozy, droit sur Brives et le
Puy. Le rocher qui servait de contrefort à la pile de
rive gauche du pont, porte encore le nom de roucher de la
Naou. (CD)
A lépoque gallo-romaine, Bauzac avait à Vourze
une petite cité dont le souvenir sest perpétué.
Elle fut probablement détruite lors de linvasion
des vandales, et périt par le feu. Lors des fouilles
entreprise à Vourze, en 1880, par M. Gustave Richond et
labbé Fraisse, on retrouva "plus de trente
maisons, toutes construites sur le même modèle, avec
atrium bien caratérisé, entouré de chambres".
On y "recueillit de la poterie noire et des tuiles
romaines, en quantité considérable". On y releva
de nombreuses traces d'incendie. On trouva également un
magnifique vase de bronze, couvert de splendides dessins,
rehaussés d'or et d'argent, et orné, à mi-hauteur,
d'une guirlande d'épis de blé entremêlés de
feuillages et de pampres.
Vourze avait battu monnaie à l'Epoque mérovingienne ;
ses pièces d'or, signalées et identifiées par M. Prou,
directeur de l'Ecole des Chartes, portaient l'inscription
VOROCIO-VICO ; on y voyait un homme, la maine levée, et
près de lui une longue croix. Le monétaire était
Dructald. L'inscription indique clairement l'origine du
nom de Vourze, où devait exister un sanctuaire du Dieu
ligure Vorocius, que l'on connaît par plusieurs
inscriptions découvertes dans l'Auvergne et le
Boubonnais.(ABL)
Dans le cartulaire de Chamalières, et en quelques autres
vieux documents, Beauzac s'écrivait en latin
"Beauzacum". Notre pays, après la conquête
des gaulois par César, était devenu une province
romaine. Les vainqueurs y apportèrent leur langue
évidemment, nos ancêtres parlèrent donc latin, ou du
moins, employèrent cette langue dans les écrits, et
voilà pourquoi tous les vieux documents sont en latin.
La langue parlée devint peu à peu un mélange du
langage employé par nos ancêtres avec le latin apporté
par les vainqueurs. C'est ce mélange qui subsiste
jusqu'à nos jours chez les anciens et forment le patois
qu'ils parlent encore.
Les chercheurs ont comparé "Beauzacum" avec
des mots semblables, désignant des localités du
Vivarais entre autres. Les disent que ce mot vient de
"pulcher acus" désignant l'aspect agréable et
le beau site du pays. D'autres chercheurs soutiennent que
Beauzac vient de "belli acus" signifiant
position forte et sûre du pays en temps de guerre. (BP)
La
Viguerie de Bas
A lépoque carolingienne, on constate que la
province, à peu près entière, appartient alors aux
deux familles de Chapteuil et de Mercoeur. Les Chapteuil
sont les descendants des anciens rois celtiques du Velay,
les Mercoeur ceux des anciens rois celtiques de
lAuvergne. Leur puissance primitive fut ébranlée
par des guerres civiles qui déchiraient le pays et qui
ne cessèrent quun instant sous la dictature
militaire de chefs guerriers comme Vercingétorix,
appartent eux-mêmes aux races ayant régné jadis sur la
contrée.
A lépoque de Charlemagne le Comté du Velay
comprenait vingt-deux vigueries, dont celle de Bas.
Après lédit de Quiersy sur Oise (18 juillet 877)
les vigueries devenues le fief des viguiers, se
transformèrent en Baronnies. Ce fut en Velay les
Baronnies diocésaines telles quon les retrouve
jusquà la fin de la Monarchie. Car dans notre
pays, essentiellement traditionaliste, les institutions
eurent beau se transformer, se modifier, elles gardèrent
toujours, au fond, tant que vécut lancien régime,
lempreinte ineffaçable reçue à lorigine et
que ne purent entamer facilement les bouleversements et
les innovations de près de vingt siècles
dhistoire.
Sur les vingt-deux Baronnies, deux furent attribuées à
lAuvergne avant le milieu du XIVe siècle ;
Beaumont et Allègre ; une autre devint
forézienne au XIIIe siècle ; les Polignac, devenus
maîtres de Solignac, ne siégèrent plus aux Etats comme
barons de Solignac mais comme Vicomte de Polignac. Il ne
resta plus que dix-huit baronnies en Velay.
La Baronnie de Bas comprenait quatre mandements :
larx de Lignon et de Brenas, lArs de Bas et
larx de Beauzac. Larx de Brenas (Brenas ou
Les Bernauds ?) est à trois lieues du Chastelard de
Pravel, sur une petite hauteur dominant la Loire. Trois
villages séparent les deux castra : le Vialard, la
Freytisse et Combres. Une estrade antique passe entre ces
derniers, venant de Surrel, près Retournac, et allant
droit à Beauzac et à Confolens, où elle franchissait
la Loire. Un hameau voisin de la Freytisse se nomme
encore lEstrade ; la voie ancienne le
traverse, arrivant de Sarlanges et des Cotes de
Sarlanges. Une Bastide sélevait tout près de ces
dernières, à la base même du Puy dIble, ancien
sanctuaire païen, affecté au moyen âge au culte de
Sainte Madeleine. Il y avait là autrefois un bourg
détruit depuis longtemps et dont dépendait la
Bastide : la Rouveyre. A une demi-lieue de la
Rouveyre et de la Bastide était Jussac, fief de la
famille de Charbonnel de Betz.
Le cartulaire de Chamalières situe Sarlanges dans
larx de Bas, il se trouve en effet sur la limite de
la viguerie de Bas et de celle des Roys (Tiranges), il
appartenait à Trubert Malet, ancêtre des Malet de
Maubourg. Le Chastelard de Pravel y est entièrement
enclavé, entre lAnce et les terroirs de Pravel,
qui firent partie de la paroisse du Chastelard. Il y
avait une église auprès de cette forteresse ; un
hameau sy nomme encore Chizeneuve (église neuve).
Larx de Lignon comprenait, outre le Chastelard de
Buzac, la Faurie, Maubourg et Lignon : Blassac, les
Villette, les Rouveyraux, Trévas, Rousseilles, la Chalm,
Pouzols, la Chabannerie, Saint Julien, Malgny,
Monrégner. Le bourg de Saint Julien que lon vient
de nommer est encore un bourg détruit.
Il existait dans ce pays deux localités de ce nom ;
la seconde était proche de Bas quelle séparait de
Rochebaron. Elle fut primitivement la paroisse dont
dépendait ce château, et ses seigneurs y avaient leur
sépulture.
Bas était chef-lieu de viguerie et Rochebaron et sa
chapelle Saint Julien dépendaient de la viguerie
des Roys.
Il y eut deux Bas : la ville de Bas et le Mas de
Bas-en-Basset. Cest ce Mas qui subsiste
aujourdhui. Lancienne cité était tout à
fait au bord du fleuve, peut-être même sur lautre
rive, car la Loire sest déplacée.
Le dernier arx de la Viguerie de Bas a pour chef-lieu
Bauzac, encore debout et des plus pittoresques. Cette
minuscule cité, qui a passé sans trop de heurts à
travers toutes les guerres et toutes les dévastations de
onze siècles de notre histoire, est lune des rares
survivantes de lépoque carolingienne.
Le mandement de son arx comprenait notamment Condate,
actuellement Confolens, au confluent de la Loire et du
Lignon ; le Cortial Haut, entre Peyragrosse et le
Chastelard ; Loirac, au confluent de la Loire et de
lAnce ; Chazlutz, localité détruite voisine
du Chastelard ; Chazelet, toujours vers le
chastelard ; Cussac, bourg disparu ;
Montorsier.
Plus tard, les deux mandements de Brenas et de Beauzac
furent réunis en un seul dont Bauzac fut le chef-lieu.
La Viguerie de Bas s'arrêtait aux Bernauds, où elle
heurtait celle de Champ-Valarin. De l'autre côté de la
Loire, elle allait jusqu'au roc sacré de Ram, énorme
dyke dressé sur le Ram ou Ramel, et limitant les
Vigueries de Bas, Champ-Valarin, Yssingeaux et le Betz,
comme aujourd'hui les paroisses de Beaux, Yssingeaux,
Retourna, Saint-Maurice et Beauzac.(ABL)
Premiers
documents sur Beauzac et les villages environnants
Dès l'an 923 , le Cartulaire de Chamalières
mentionne l'église de Beauzac, ecclesia de Bauzaco n°
118 ; en 997 il la signale encore : ecclesia sancti
Johannis de Bauzaco n° 120 ; pareillement en 1096 :
Sancti Johannis Baptista de Bauzac n° 102 et en 1175:
Bauzachium n° 124.
Le Monteil, ad Montilium, in Montilio, entre 923 et 936,
Abbon donne à l'église de Beauzac quelques propriétés
situées au Monteil. De même Gotbrand donne en 946 à
Chamalières une terre et un pré situés au Monteil, il
reçoit en échange trente sous de Lanfred, doyen du
monastère.
Brenas, in villa deBrenatis, ad Bernaz, in Brenatis.
Au temps de Hugues Capet, entre 987 et 996, Achard,
clerc, donne à Chamalières un mas à Brenas, paroisse
de Saint Jean de Beauzac. Les comptes de Chamalières
indiquent au douzième siècle quun mas situé à
Brenas rapportait trois setiers de blé, deux setiers
avoine, deux gélines et quart et deux agneaux.
Chiseneuve a Chesanova, ad Casam Novam. Entre 1031
et 1047, Gérald de Chalencon, chanoine, donne à
Chamalières un mas sis à Chiseneuve. Cette localité
est encore mentionnée par le cartulaire entre 1074 et
1108. Toujours dans les comptes de labbaye de
Chamalières nous trouvons une dépendance qui rapportait
chaque année un agneau, une hémine dorge et une fressange
ou laie de huit deniers.
Pirolles, Pijairolas. Entre 1083 et 1089, Humbert
Gladius donne à Chamalières un mas au lieu de Pirolles.
La Varenne, in manso de varenis de Bausaco. Entre
1082 et 1089 Pierre Naute abandonne à Dieu et au
bienheureux Gilles la dîme et tous les droits quil
possèdait sur le mas de la Varenne, paroisse de Beauzac.
Bransac et Vaure. Par actes de 1162 et de 4 janvier 1164,
Pierre Dédier, chevalier de Mézères, devenu moine à
Tournus donne au couvent de Saint Gilles les dîmes
quil perçoit dans la paroisse de Beauzac, aux
lieux de Liorec, Pirolles, Sous le Theil, Bransac et
Vaures, plus cent sous, un habit et un lit.
Le Cortial, in villa de Cortil. Le 21 octobre
1163, Guillaume Arbert, chevalier de Chalencon, donne en
mourant au couvent de Chamalières un repas annuel et une
rente dune hémine de froment à prendre au
Cortial. (?)
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